Les affaires contre l’ex-président et sa famille s’accumulent au fil des jours. Le nombre d’actions en justice intentées contre eux  jusqu’au 17 juin  a atteint les 113. Au lieu de 93 jusqu’à il y a dix jours.


C’est ce qu’a déclaré Kadhem Zine El Abidine, mercredi à la Kasbah lors de la rencontre périodique de la cellule de communication du Premier ministère.
Selon le représentant du ministère de la Justice, les trois dernières affaires intentées contre Ben Ali et sa famille datent du 15 au 17 juin courant.
La première affaire concerne l’appropriation illégale de deniers publics du Fonds national de solidarité (26/26).
La seconde affaire est intentée contre l’épouse de Ben Ali, Leïla Trabelsi et son frère Moncef Trabelsi, impliquant aussi plusieurs ministres et anciens responsables du gouvernement. Il s’agit de l’octroi illégal à la société de transport maritime Transmed des marchés de transport de produits pétroliers de la société Stir. Ce qui a fait bénéficier  d’une manière déloyale à la première société de gagner des sommes exorbitantes.
La troisième implique directement Leïla Ben Ali et son frère Moncef (et l’enquête est en cours contre d’autres personnes de leur entourage). Il s’agit d’abus de confiance, d’escroquerie et de vol dont a été victime un homme d’affaires tunisien vivant à l’étranger. Ils lui ont promis de lui faciliter la réalisation d’un projet touristique à Hergla contre la somme de 5 millions d’euros (près de 10 millions de dinars).
«L’Etat usera de toutes les procédures pour récupérer les biens volés par l’ex-président. Des juges d’instruction ont émis des commissions rogatoires à l’intension de leur homologues dans 25 pays où se trouvent ces biens: France, Zaïre, Chypre, République démocratique du Congo, Argentine, Grèce», a-t-il précisé. Et de relever que la Commission des analyses financières dépendant du ministère de la Justice et l’Association tunisienne de la transparence (Att) sont en train de se déployer pour restituer les fonds placés à l’étranger.
Interrogé sur le jugement par contumace de Ben Ali et son épouse, qui a été très critiqué, M. Zine El Abidine a dit que ce jugement a été prononcé conformément à la loi tunisienne. «Lorsque l’accusé est absent, le verdict doit être prononcé le jour du procès. Il s’agit d’une affaire pénale. La convocation leur a été adressée à temps et à l’adresse de leur dernier domicile et par l’intermédiaire d’un juge saoudien dans les délais de 30 jours. Tout est conforme à la loi». Et d’ajouter que ce jugement va accélérer l’extradition de la famille Ben Ali de l’Arabie saoudite vers la Tunisie.
Ceci pour l’affaire de Sidi Dhrif, quant à celle de Carthage,  le procès de Ben Ali aura lieu le 30 juin.

 

Z. A.