La visite surprise et éclair de William J. Burns à Tunis n’a pas apporté de nouveau. Le Sous-secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires politiques a réitéré lundi à Tunis «le soutiens total» de son gouvernement à la transition démocratique en Tunisie.


Rappelant les propos du président Barack Obama, Burns n’a pas tari d’éloges aussi bien pour le rôle «pionnier» joué par la Tunisie dans «le printemps arabe» que pour «le chemin jusque là accompli sur la voie de la transition économique». Il a dit espérer voir la Tunisie «donner aussi l’exemple en réussissant le passage à la démocratie».

Plus d’investissement des pays du G8 en Tunisie
Le responsable américain est allé jusqu’à dire que «le succès de la Tunisie est le succès des États-Unis». C’est pourquoi, a-t-il annoncé, l’aide américaine au processus électoral et démocratique sera portée de 15 à 30 millions de dollars. Il a aussi laissé entendre que son gouvernement soutiendra «plus d’investissement des pays du G8 en Tunisie». C’est que, pense-t-il, «le plus le peuple a confiance en le processus démocratique (en Tunisie), le plus les investissements viendront».
Quant aux chances d’Ennahdha de remporter les élections du 23 octobre, Burns, qui avait déjà visité la Tunisie en février dernier, a réaffirmé que son pays n’y interviendra en aucun cas. «C’est aux Tunisiens de choisir», a-t-il dit et répété lors du point de presse qu’il a tenu à Tunis. «Notre unique objectif est de soutenir le processus démocratique, même si nous sommes ouverts à échanger avec tous les partis politiques».

Renforcer l’isolement de Mouammar Kadhafi
Les États-Unis gardent les mêmes positions concernant la situation en Libye.
Burns l’a évoquée lors de ses entretiens avec le Premier ministre Béji Caïd Essebsi et le ministre des Affaires étrangères Mouldi Kéfi.
Se félicitant de «la position de la Tunisie sur la question libyenne», il a dit que les États-Unis «œuvrent, en collaboration avec leurs partenaires à renforcer l’isolement de Mouammar Kadhafi» et ne voient d’avenir en Libye «que dans le départ du régime actuel».

Mourad Teyeb