Dans un communiqué explicatif, rendu public lundi, le ministère de l’Intérieur évoque, dans un style sibyllin et vague, les agissements, au cours de cette grève, de certaines parties appartenant aux corps de la sécurité exerçant à Gabès, qu’il qualifie «d’irresponsables», notamment en menaçant leurs collègues, en faisant obstacle au déroulement des rondes sécuritaires, en saisissant des équipements et en fermant des locaux sécuritaires.
Qui sont ces parties? Que s’est-il réellement passé? Qui sont les brigades envoyées dimanche pour déloger les grévistes et mettre fin à leur sit-in? Quid des accusations, pour le moins graves, lancées par ces grévistes contre certains de leurs chefs?
Le ministère, qui passe toutes ces questions sous silence, ajoute, que la situation sécuritaire à Gabès exige l’application de la loi, l’arrestation des membres agitateurs et l’ouverture d’une enquête judiciaire à propos de cette affaire, en raison de la menace claire que cet état de fait représente pour la sécurité, la vie et les biens des citoyens.
Dans son communiqué, le ministère condamne, par ailleurs, le dérapage des revendications syndicales de leur voie professionnelle légitime vers d’autres revendications, qui n’ont aucun lien avec l’institution sécuritaire. Il cite, dans ce sens, l’exigence formulée par le syndicat régional des forces de sécurité intérieure de Gabès du droit des agents «à approuver les conventions et les décisions de l’Etat sur le plan intérieur et extérieur et la décision de l’état de guerre ou de paix».
En parallèle, le ministère affirme son adhésion à toutes les revendications syndicales en relation avec la situation professionnelle, matérielle et sociale des forces de sécurité intérieure et son souci de continuer à accorder de l’intérêt à cette situation, en vue de l’améliorer.
I. B.