L’activité douanière au point de passage frontalier de Ras-Jedir a été interrompue pendant plusieurs heures, lundi, suite au harcèlement des agents de la douane par un groupe d’intrus voulant leur imposer leurs diktats.
L’information diffusée par l’agence officielle Tap n’indique pas l’identité ou la fonction des individus, mais on comprend qu’il s’agit de trafiquants en tous genres qui pullulent dans cette zone et dont le nombre et les pressions se sont accrus au cours des dernières semaines à cause des affrontements militaires en Libye.
Pour protester contre les pressions dont ils sont l’objet, les agents de la police des frontières et de la douane ont revendiqué le droit à la sécurité notamment lors de l’exercice de leur fonction et après son accomplissement, d’autant qu'ils sont victimes de menaces sur le chemin de retour à leur domicile.
Tarak Karkeni, président du bureau de la douane à Ras-Jedir avait été, selon des sources, agressé verbalement et physiquement, lundi matin, par un groupe d’intrus, alors qu’il tentait de négocier avec eux pour permettre aux agents de la douane d’accomplir leurs missions.
Certains douaniers ont exprimé à l’agence Tap leur mécontentement d’un tel harcèlement dont les auteurs sont des intermédiaires voire des intrus qui ne cessent de se multiplier, cherchant à tirer profit de la situation actuelle pour harceler les libyens et les agents de la douane.
Le point de passage de Ras Jedir revêt une importance économique capitale, dans la mesure où des les flux commerciaux entre la Tunisie et la Libye transitent à son niveau. Les échanges atteignent un volume de 5 milliards de dinars par an.
Ras Jedir enregistre, également, le passage quotidien, dans les deux sens, de 15.000 voyageurs, 2.000 voitures et 4.000 camions.