Contacté ce matin par Kapitalis, Moncef Marzouki, secrétaire général du Congrès pour la République (Cpr) a condamné vivement les violences commises par des salafistes, dimanche, au CinemAfricArt.


M. Marzouki vient de publier un communiqué sur son site personnel et sa page Facebook où il dénonce fermement ce qui s’est passé ce dimanche à Tunis au CinemAfricArt où des artistes et des créateurs ont été agressés par des éléments salafistes déchaînés. M. Marzouki dénonce aussi, dans le même communiqué, les derniers affrontements tribaux survenus à Metlaoui faisant plusieurs morts et blessés.
Le dirigeant du Cpr condamne, en son nom personnel et au nom de son parti, toute forme de violence contre la liberté d’opinion et d’expression quelles qu’en soient les raisons.
Selon, M. Marzouki, il n’y a aucune excuse pour que des groupes agissent de la sorte contre la liberté et c’est grave. «Ensemble, nous devons faire face pour mettre fin à la barbarie et aux semeurs de troubles qui, par ignorance et par manque de maturité suffisante, ne comprennent pas encore les valeurs de la démocratie et du pluralisme. Pour ne plus laisser faire ces personnes animées encore par l’esprit de la dictature», affirme le dirigent du Cpr, ajoutant qu’«il n’y a pas mieux que la sensibilisation, l’éducation et la condamnation générale; ainsi que des lois pour que les violences ne se reproduisent plus».
«La bataille ne se gagne qu’avec une société libre et sécurisée. Dans ce monde, il n’y a pas des choses à 100% positives ou à 100% négatives. Tous les choix ont leurs côtés négatifs ou positifs, mais le choix qui nous est offert dans la vie ordinaire n’est pas le mal ou le bien abstrait, mais dans les solutions et il faut choisir toujours le moindre mal», a aussi expliqué M. Marzouki.
Le chef du Cpr a enchaîné en rappelant que lorsque le couvercle de la pression a été soulevé sur la société par la destitution du dictateur et la fin de la dictature, «il y a eu des dépassements», et c’est «notre rôle, a-t-il ajouté, d’y faire face, de condamner, de sensibiliser sans arrêt pour pouvoir instaurer dans les esprits les valeurs démocratiques».

Z. A.