Après le retrait d’Ennahdha, le Cpr a suspendu vendredi son adhésion de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, présidée par Iadh Ben Achour.


C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui Moncef Marzouki, lors d’un point de presse au siège du parti du Congrès pour la république (Cpr). Il a, également, déclaré avoir entamé des concertations avec d’autres partis politiques aux fins de constituer un «front national oeuvrant en faveur de la réalisation des objectifs de la révolution tunisienne».
M. Marzouki s’est notamment justifié en affirmant que «la politique d’atermoiement adoptée par la Haute instance dans le règlement des questions importantes et sa concentration excessive sur les questions secondaires qui n'intéressent pas, directement, le peuple tunisien».
Selon le secrétaire général du Cpr, l’Instance est «manipulée par une minorité partisane. Nous ne voulons pas être de faux témoins dans une pièce de théâtre préalablement bien tramée et manipulée par des parties étrangères», rapporte l’agence Tap.
Il a, dans ce sens, posé un ensemble de conditions pour rejoindre, de nouveau, le conseil de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, s’agissant notamment de la garantie de l’impartialité de cette structure, de la focalisation sur les élections de la constituante et de la non-ingérence dans ses prérogatives futures.
Par ailleurs, M. Marzouki a mis en garde «contre les instigateurs des troubles survenus dans la salle CinmaAfric'Art qui, a-t-il dit, sont les laïques, les fondamentalistes religieux et les services des renseignements généraux qui cherchent à embraser la situation.
Evoquant la politique étrangère de la Tunisie, le Président du Cpr s’est prononcé en faveur de «la création d’une union des peuples arabes» qui démarre avec «les pays qui se sont libérés du joug de la tyrannie» et s’efforcent de diffuser la démocratie dans la région».