Hamma Hammami, porte-parole du Parti ouvrier communiste tunisien (Poct), répond à Kapitalis que «les agresseurs sont un groupe hétérogène composé de salafistes et de Rcdistes, avec la collusion d’agents de l’ordre».
Lors d’un rassemblement, prévu dimanche à 17 heures, dans la cité populaire, située à l’ouest de Tunis, les camarades de Hamma Hammami, qui n’était pas lui-même sur place, ont eu droit à des jets de pierres, des bombes à gaz... au vu et au su de tout le monde et sans que personne n’ait bronché.
Jets de pierres, bombes à gaz et menaces
La réunion devait se tenir dans une salle couverte à la Cité Ettadhamen. Agressés, les membres du Poct, qui ont eu une autorisation du ministère de l’Intérieur en bonne et due forme, ont été contraints d’interrompre leur rassemblement et de partir sous les jets de pierres, les bombes à gaz et des menaces s’ils reviennent.
Comment cela s’est-il passé? Interrogé par Kapitalis au téléphone, le leader communiste a dit à qu’il est navré de voir un monde s’acharner de la sorte contre eux. Selon lui, ils étaient nombreux, hommes et femmes. «Il y a eu des femmes en ‘‘niqab’’ qui insultaient nos camardes. Ils n’étaient pas seulement des salafistes, il y avait, parmi eux, des Rcdistes, et même des trafiquant d’alcool et des délinquants, au vu et au su des policiers.» Est-il sûr de ce qu’il avance ?
‘‘Qu’ils s’entretuent!’’
Réponse de M. Hammami: «Je suis d’autant plus sûr de cette information que nous avons des témoins». Il ajoute que Tahar Chagrouch, ancien membre de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (Ltdh) est allé informer des agents de la garde nationale de la gravité de la situation et les prévenir qu’un massacre pourrait se produire s’ils n’intervenaient pas rapidement. «Et vous imaginez la réponse! ‘‘Qu’ils s’entretuent !’’, lui ont-ils répondu.»
«Samir Taamallah, un responsable dans notre parti a été agressé, a ajouté M. Hammami, et la scène s’est déroulée à côté d’une unité d’intervention qui n’a pas levé le petit doigt pour le défendre ou le protéger», a ajouté M. Hammami.
«Parmi les victimes se trouvent des enseignants, des artistes, des journalistes… Personne n’a été épargné», raconte M. Hammami. Il annonce qu’une conférence de presse sera tenue, lundi, à midi, au siège du parti, au 44 rue de Palestine, à Tunis. Et conclut que ces événements «ont une portée politique très grave».
Z. A.