Dimanche après-midi, quelque 300 individus appartenant à Hizb Ettahrir, le parti salafiste non autorisé, ont manifesté au quartier Ettahrir, à l’ouest de Tunis.


Les manifestants, qui étaient munis de bâtons, ont terrorisé les habitants, avant que des unités des forces de l’ordre n’interviennent pour les disperser et rétablir le calme dans le quartier.
Les groupes salafistes ou présumés tels multiplient les opérations coup de poing. Samedi ils ont essayé d’empêcher les militants du Parti socialiste de gauche (Psg) de participer à une réunion du Pôle démocratique moderniste, au théâtre de plein-air à Kélibia (région du Cap Bon). Dimanche après-midi, ils se sont attaqués aux militants du Parti ouvrier communiste tunisien (Poct), qui tentaient d’organiser un meeting à la cité Ettadhamen, à l’ouest de la capitale.
Ces actions succèdent à d’autres, dimanche 26 juillet, au cours desquelles ils se sont attaqués à la salle CinémAfricArt, pour empêcher la projection film ‘‘Ni Allah ni maître’’ de Nadia El Fani, et le mardi 28 en manifestant devant le Palais de justice de Tunis et en agressant des avocats.   
Certains observateurs et dirigeants de partis accusent des militants du Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd, ex-parti au pouvoir dissous) et même des éléments de la sécurité nationale d’infiltrer les groupes salafistes, notamment Hizb Ettahrir, et de participer aux opérations qu’ils organisent contre la société civile et les citoyens.

I. B.