Un groupe d’individus «appartenant au parti de la libération islamique», ont tenté, samedi, de faire échouer la première réunion du Pôle démocratique moderniste, tenue au théâtre de plein-air à Kélibia.
L’information a été rapporté à l’agence officielle Tap par Mohamed Kilani, secrétaire général du Parti socialiste de gauche (Psg), un des membres dudit. M. Kilani a ajouté que «des unités de l’armée et de la sécurité nationales sont parvenues à empêcher ces individus d’accéder au siège de la réunion, qui ont tenu à organiser une marche au cours de laquelle ils ont dénoncé les slogans de liberté et de modernité levés dans cette réunion.»
Le secrétaire général du Psg a affirmé, par ailleurs, avoir été victime de «menaces de la part d’un groupe de salafistes visant à avorter la réunion», précisant que ces menaces ont dépassé sa personne pour englober le Pôle dans son ensemble». Il a considéré «cet acte terroriste comme étant un danger pour les citoyens et les forces politiques qui luttent contre la tyrannie».
Les membres du Pôle avaient réitéré, dans leurs interventions, au cours de la soirée culturelle et politique, leur attachement aux valeurs de liberté, de justice et de tolérance, ainsi que leur rejet de toute forme d’exploitation de la religion islamique à des fins politiques.
Ils ont insisté sur l’existence d’une volonté commune pour l’édification d’une nouvelle démocratie propre à préserver les acquis du peuple tunisien, relevant que l’identité arabo-musulmane ne tolère aucune surenchère.
L’accent a été mis également sur la nécessité de rompre avec le système du parti unique et de sensibiliser l’opinion publique sur l’importance d’élire une Constituante moderniste et de poursuivre le combat pour éradiquer la dictature.
Le Pôle démocratique moderniste comprend le mouvement Ettajdid, le Psg, Al-Wifak Al-Joumhouri, le Mouvement de la Citoyenneté et de la Justice (Mcj), la Voie du Centre, le Parti du travail patriote démocratique (Ptpd), le Parti de la réforme et développement (Prd), le Mouvement des patriotes démocrates (Mpd), le Front populaire unioniste (Fpu) et le Parti de l’avant-garde arabe démocratique (Pagad).