L’ex-président Ben Ali continue de communiquer par le biais de ses avocats. Au lendemain de chaque nouvelle condamnation, il se met à crier à la parodie de justice.
C’est ce qu’il a fait, mardi, en dénonçant une «parodie de procès», au lendemain de sa condamnation par contumace à 15 ans et demi de prison et 108.000 dinars d’amende pour détention d’armes, de stupéfiants et de pièces archéologiques.
L’ex-dictateur, chassé du pouvoir le 14 janvier dernier et réfugié en Arabie saoudite, a réagi par l’intermédiaire d’un communiqué diffusé par courrier électronique par son avocat français Jean-Yves Le Borgne.
«Le président Ben Ali constate avec regret que la justice tunisienne est instrumentalisée dans le seul but de l’abattre politiquement» et «que des reproches artificiels et créés de toutes pièces sont articulés contre lui», dit le communiqué.
Le chef de l’Etat déchu estime «qu’un procès absurde lui est fait dans des conditions expéditives et en l’absence d’une véritable défense» et «que la décision le condamnant à nouveau est invalidée par cette parodie de procès qui ne sert pas l’image du pays».
Lors du premier procès qui avait eu lieu le 20 juin, Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi avaient été condamnés à 35 ans de prison ferme chacun et 91 millions de dinars d’amende pour détournement de fonds et malversations.