C’est ce que constatent nos confrères de ''France 24'', en couvrant le meeting tenu cette semaine par Me Chebbi, président d’honneur du Parti démocratique progressiste (Pdp) et son très probable candidat à la prochaine élection présidentielle. Me Chebbi a tenu son meeting à la salle de théâtre du Trianon, dans le 18e arrondissement parisien, qui peut accueillir un peu plus de 400 personnes.
«Au total, un peu plus de 400 personnes finissent par s’installer dans les fauteuils de velours rouge. Surtout ‘‘des Tunisiens nés au pays’’, remarque un observateur avisé, ‘‘l’élite tunisienne’’, commente son voisin, ‘‘j’ai vu exactement les mêmes visages à un rassemblement des étudiants tunisiens des grandes écoles’’, complète un troisième», note le site de ‘‘France 24’’.
Selon nos confrères français, la palme de la mobilisation des Tunisiens en France revient au chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, venu lui aussi en France, fin avril, pour rencontrer la vaste communauté tunisienne de l’Hexagone. Le meeting de Ghannouchi, tenue dans une salle beaucoup plus spacieuse, dans le Bourget, dans le nord de Paris, a attiré des foules. «Et pour cause, ce rendez-vous était organisé en marge du congrès de l’Union des organisations islamiques de France (Uoif)», note ‘‘France 24’’. L’Uoif est l’organisation proche de l’organisation des Frères musulmans.
«Le fondateur du Pdp a donc relevé le pari d’organiser le deuxième plus grand rassemblement politique des Tunisiens de France depuis le début de la campagne», précise ‘‘France 24’’. Le site ajoute : «Quand d’autres candidats (Ahmed Brahim, le premier secrétaire de l’ex-parti communiste Ettajdid, et Mustapha Ben Jaafar, le secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés) ont dû se sont contenter de salles associatives plus modestes, le parti de Chebbi a tout de même rempli le parterre du Trianon».
Reste que la présence à un meeting politique n’est pas synonyme d’adhésion. Les témoignages des Tunisiens présents traduisent une curiosité et une volonté de mieux connaître l’offre politique dans le pays à la veille de l’élection de l’Assemblée constituante le 23 octobre prochain.
Imed Bahri