Le Premier ministre du gouvernement de transition, Beji Caid Essebsi a regagné, mercredi soir, Tunis au terme d’une tournée de quatre jours dans les pays du Golfe qui l’a amené, successivement, au Qatar, aux Emirats arabes unis et au Koweït. Il était accompagné par les ministres de la Défense, Abdelkérim Zbidi, et le ministre des Finances, Jalloul Ayed.
Au Koweït, dernière étape de sa visite, le Premier ministre, s’est entretenu, mercredi après-midi, avec Cheikh Sabbah Al-Ahmed Al-Jaber Assabah, Emir de l'Etat du Koweït. A cette occasion, l’émir du Koweït a affirmé le soutien constant de son pays à la Tunisie en cette étape délicate et sa considération pour les choix du peuple tunisien. «Le Koweït a confiance dans les choix du gouvernement de transition», a-t-il indiqué, affirmant que son pays est prédisposé à aider la Tunisie pour faire face aux exigences de l’étape actuelle. Les deux parties ont convenu de l’importance d’intensifier les échanges en matière de formation militaire.
La rencontre a permis au ministre des Finances d’exposer les principaux contours du plan quinquennal économique et social élaboré par le gouvernement de transition. Il a indiqué que ce plan est fondé sur la création d’entreprises d’investissement et d’une caisse de dépôts et consignations afin de conforter l’infrastructure. Il a également cité la création d’un fonds fondé sur la participation au capital afin d’assurer une plus grande efficacité à l’appui de l’Etat au secteur privé. Le ministre des finances a souligné que la réalisation de ces grands projets est fondée sur l’autofinancement et l’investissement extérieur.
La déclaration finale du G8, fin mai, à Deauville, en France, à laquelle la Tunisie a été invitée pour la première fois de son histoire, a décidé, entre autres, des aides bilatérales d’un montant équivalent (10 milliards de dollars de la part des pays occidentaux et 10 milliards de dollars de la part des pays du Golfe). Il reste à la Tunisie de présenter des programmes susceptibles de justifier la mobilisation de ces fonds. Notre pays espère obtenir des aides, sous formes de prêts, de 5 milliards de dollars par an sur 5 ans (soit 10 milliards de dollars sur 2 ans) pour faire face aux exigences de la relance économique et aux urgences sociales.
Imed Bahri (avec agences)
Lire aussi :
Les Emirats arabes unis promettent une relance des investissements en Tunisie
L’émir du Qatar promet des investissements et des emplois aux Tunisiens