C’est la première tournée du genre effectuée par un chef de gouvernement tunisien. Elle s’est faite en trois étapes : le Qatar, le premier pays à reconnaître la révolution tunisienne, puis les Emirats arabes unis et le Koweït. «On n’a pas beaucoup parlé du passé. Les discussions ont surtout porté sur l’avenir», a dit M. Sinnaoui.
Ce n’était pas une visite pour quémander
Les relations futures entre la Tunisie et ces trois pays seront plus équilibrées et plus fructueuses et basées sur la franchise et la transparence. «Après la révolution, la Tunisie peut garder la tête haute. Nous n’avons pas effectué cette visite pour quémander. Les trois pays ont cependant confirmé leur confiance en notre pays. Et de leur propre gré, ils nous ont proposé de l’aide», a ajouté M. Sinnaoui.
Aux Tunisiens donc de préparer un programme d’investissements pour le soumettre aux gouvernements de ces trois pays frères qui vont par la suite étudier les projets de partenariat avant de s’engager. «Ils se sont montrés prêts à investir et à travailler en pool et en confiance totale avec les Tunisiens», a affirmé M Sinnaoui, ajoutant que les investissements ne seront pas dans l’immédiat mais à moyen et long termes.
La position ambiguë de l’Arabie saoudite
Y a-t-il eu des discussions à propos de l’extradition de Sakhr El Materi, actuellement à Qatar? La réponse du chargé de la communication du gouvernement est mitigée. «La justice fera son travail. Il y a eu des discussions non ouvertes et je ne peux pas vous dire plus», a-t-il répondu. Pourquoi l’Arabie saoudite n’a-t-elle pas été inscrite dans le programme du périple? M Sinnaoui a avoué que ce pays n’a pas encore démontré une politique claire envers la Tunisie post-Ben Ali. Dans la délégation du Premier ministre, il y avait aussi le ministre de la Défense. A-t-on discuté sur la situation en Libye? M. Sinnaoui a répondu que ce sujet était pratiquement au centre de toutes les discussions.
Z. Abid
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