Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, le parti Afek Tounes revient sur les obstacles qu’il a rencontre lors de ses meetings à Mahdia et Gafsa et dénonce «la violence qui plane sur le débat politique». En voici le texte…
«Suite au retrait de l’autorisation préalablement accordée, le parti Afek Tounes a tenu à ne pas annuler son meeting prévu dans le ‘Borj’ de la ville de Mahdia le 9 juillet dernier et s’est donc replié sur le Parking du site. Après avoir obtenu une autorisation signée par le ministre de la Culture datée du 7 juillet, le samedi 9 juillet au matin, jour du meeting, un fax est parvenu au siège du parti à Tunis interdisant la tenue de l’évènement au ‘‘Borj’’ au prétexte de la neutralité des espaces culturels. Nous nous interrogeons sur le fait qu’une administration aussi importante que le ministère de la Culture puisse émettre deux avis contradictoires à quelques jours d’intervalle ne laissant aucune chance à notre parti de mettre en place une solution de repli? Nous notons d’ailleurs que ce même jour, à la même heure, un autre parti organisait sa propre réunion à la maison de la culture de Mahdia.
«Dans le même temps, Le propriétaire de l’espace loué par Afek Tounes à Gafsa pour y tenir également un meeting a reçu des menaces l’obligeant et à annuler la location de l’espace pour le lendemain. Le dimanche 10 juillet, les représentants locaux d’Afek Tounes et des cadres du parti ont été menacés par un groupuscule après que les banderoles aient été déchirées empêchant la tenue de la réunion prévue à 9h du matin. Dimanche midi, une dizaine d’individus se sont attaqués à des militants du parti à la sortie d’un café à Gafsa.
«Afek Tounes ne se laissera pas intimider par les agissements d’individus que l’instauration d’une démocratie authentique menace dans leur existence.
«Afek Tounes déplore le laxisme des représentants de l’Etat. Il considère inacceptable que le ministre de la Culture cède à des pressions pour revenir sur son autorisation signée.
«Il dénonce la violence qui plane sur le débat politique et incite les citoyens à se détourner de leur droit à l’information et au libre choix de leurs représentants.
En l’absence d’une expression libre et sereine et d’un débat transparent et décomplexé, loin des pressions idéologiques et des menaces de violence, la démocratie et la transition démocratiques courent un danger que chacun se doit de mesurer.»