Ahlem Karray a écrit à Kapitalis pour attirer l’attention des autorités sur le laxisme des consulats tunisiens, peu mobilisés pour l’inscription des Tunisiens à l’étranger sur les listes électorales.


«Malgré les efforts faits par les citoyens tunisiens à l’étranger, qui ont proposé leur aide pour les inscriptions sur les listes électorales, et malgré les arrangements conclus avec les associations, rien n’a été fait pour faciliter les inscriptions: moyen vétustes et inscriptions faites à la main (en Tunisie, elle se font informatiquement), manque de personnel, désinformation, manque de transparence», note Mme Karray.
L’étudiante tunisienne à Paris, qui affirme n’appartenir à aucun parti, ajoute: «Aucune campagne n’a été faite, pas d’affiches, juste des petits écriteaux minables noyés dans la masse d’informations consulaires, des agents qui ne maîtrisent pas Excel, l’ambassade qui ne dispose que d’un seul ordinateur, rien n’est à la hauteur des aspirations des Tunisiens à l’étranger qui sont aujourd’hui considérés comme des citoyens de seconde zone et ce malgré les promesses et déclarations faites à la presse par le ministre des affaires sociales et celui des affaires étrangères.»
Mme Karray nous apprend qu’un tweet, mardi, informe que le consulat de Tunisie au Canada n'avait pas été informé de la procédure d’inscriptions.
Ces carences et lenteurs, qui sont devenues insupportables, ont poussé différents membres d’associations à appeler à un rassemblement devant le consulat général de Tunisie Paris, afin de «protester contre le manque de transparence, la résilience de certains et leur manque clair de volonté.»
Mme Karray veut ainsi diriger «les projecteurs vers ces administrations qui n’ont pas eu vent de la révolution du 14 Janvier afin que nos compatriotes Tunisiens en Tunisie sachent qu'1 million de citoyens risquent d'être privés d’élections.»
Dans un second mail parvenu à Kapitalis mercredi après-midi, Mme Karray se montre moins alarmiste. «Apparemment, les choses sont en train d’être prises en compte tout doucement : le ministère des Affaires étrangères travaille avec l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) pour ouvrir les consulats le samedi», note-elle. Elle s’empresse cependant d’ajouter: «Par contre, nous ne savons pas si des améliorations sont prévues pour le matériel (ordinateurs...)»

I. B.