Les manifestants de Kasbah III ont jeté des pierres contre le palais du gouvernement et le ministère de la Défense et attaqué une mosquée. Ce qui a justifié l’intervention des forces de l’ordre.


C’est, en tout cas, la version des affrontements survenus, vendredi, à la place de la Kasbah, où devait se tenir le «sit-in du retour» ou Kasbah III, telle que présentée par le ministère de l’Intérieur dans un communiqué diffusé par l’agence officielle Tap.
Le ministère explique aussi que «des commerçants et des habitants des quartiers situés à proximité de la place de la Kasbah ont fait part de leur refus du sit-in qui menace leurs sources de revenus. Ces personnes ont décidé, selon le communiqué du ministère, de constituer des comités dans les quartiers voisins de la Kasbah.»
Le déploiement des forces de l’ordre dans cette zone avait pour objectif «d’intercéder entre les deux parties et d’empêcher les affrontements qui peuvent intervenir entre les commerçants et les habitants de cette zone et quelques jeunes manifestants», indique encore le ministère.
Le communiqué explique aussi que «des groupes de jeunes se sont massés devant le ministère de la Défense et ont jeté des pierres en direction de la place de la Kasbah. Ces jeunes auraient aussi attaqué la mosquée qui se trouve à proximité du ministère de la Défense causant des dégâts aux voitures en stationnement et des blessures aux citoyens «ce qui a normalement nécessité une intervention des forces de l'ordre afin de les disperser», précise encore le communiqué. Qui ne précise pas le nombre d’arrestations effectuées dans les rangs des manifestants, que certaines sources estiment à plus d’une centaine.
Certains partis politiques, notamment le Congrès pour la république (Cpr), Al-Majd, le Parti ouvrier communiste tunisien (Poct) et l'Alliance nationale pour la paix et la prospérité (Anpp), ont dénoncé vigoureusement les violences policières contre les manifestants. Silence radio chez les autres formations politiques. En tout cas pour l'instant...

I. B.