Le président du parti El Majd précise dans une conférence de presse, samedi, au siège du parti à Tunis, que les médecins lui ont accordé un repos médical de 23 jours.
Selon M. Hani, d’autres membres du parti ont donné des détails sur le déroulement des événements lors des manifestations à la Kasbah. Un représentant du syndicat de base des unités d’intervention, Nassim Rouissi, a aussi assisté à cette conférence. Il était venu présenter «les excuses des agents d’intervention à M. Hani et à toutes les victimes «des événements» de la Kasbah, considérant qu’il s’agit d’«actes isolés».
Pour M. Hani, les événements dont il a été témoin, vendredi, à la Kasbah, sont une atteinte à l’intégrité des édifices religieux et des monuments archéologiques et un déni de tous les accords et conventions internationaux, d’autant plus, a-t-il ajouté, que «les revendications des manifestants sont légitimes et la manifestation non violente».
«On ne peut échanger la liberté contre la sécurité. Le peuple veut à la fois la sécurité et la liberté», a-t-il soutenu, qualifiant la réaction des partis politiques à ces événements comme étant en-deçà des attentes.
L’avocat Kamel Gafsi, qui était parmi les manifestants à l’intérieur de la mosquée de la Kasbah, a expliqué que les agissements des agents de l’ordre «ne peuvent fonder le régime démocratique auquel aspire le peuple tunisien»
L’avocat qui avait des contusions sur le visage et à l’œil droit et des traces de coups sur le dos, a affirmé que «le peuple tunisien est conscient qu’il n’y avait «plus aujourd’hui de place pour la peur» et «qu’il n’hésite plus à exprimer de légitimes demandes».
De son côté, l’universitaire Nejib Slama a appelé le gouvernement de transition à ne plus considérer le peuple tunisien comme naïf et à tenir compte de ses revendications.
I. B. (avec Tap)