Le président du parti Al Majd estime que le discours prononcé lundi par le Premier ministre du gouvernement provisoire «n’a pas répondu aux aspirations et attentes».
Ce discours n’a pas parlé du jugement des meurtriers des martyrs de la révolution et de la démission de leurs fonctions de certains ministres et secrétaires d’Etat «considérés par le peuple comme étant personae non grata», a déclaré le parti Al Majd dans un communiqué rendu public lundi.
Le Parti estime que ce discours «a déformé la réalité et passé sous silence les incidents de la Kasbah et les atteintes aux lieux de culte ainsi qu’aux hommes politiques et aux journalistes.»
Ce même communiqué, signé par son président, Abdelwaheb El Hani, ajoute que ce discours s’est distingué «par un choix clair de l’option de l’absence de toute critique à l’encontre du gouvernement en contrepartie de la sécurité».
Il relève, également, que l’accusation par M. Béji Caïd Essebsi de tous ceux qui ont soutenu le sit-in de la Kasbah, de ne pas accepter la date du 23 octobre pour les élections de la constituante, vise à induire en erreur l’opinion publique, d’autant plus que les partis ciblés dont Al Majd, «étaient depuis le début attachés à l’édification de la légitimité et à l’organisation des élections dans les délais convenus.»
Le parti Al Majd réaffirme son attachement au droit à la manifestation pacifique, sans faire l’amalgame entre ce qui s’est passé à la Kasbah et la dérive sécuritaire qui a eu lieu dans certaines régions du pays, appelant à l’ouverture immédiate d’une enquête pour déterminer les responsabilités.
Il a, en outre, réitéré sa condamnation de principe de toute forme de violence quelle qu’en soit l’origine, exhortant le gouvernement transitoire, les partis politique et toutes les composantes de la société civile à «instaurer un partenariat effectif et un véritable consensus pour édifier la légitimité garante de la transition démocratique.»