«Contrairement aux informations rapportées par certains médias, le parti démocrate progressiste (Pdp) ne s’est pas retiré définitivement de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution».
Le démenti est de Maya Jribi, secrétaire générale du parti, qui parlait lors d’une conférence de presse, jeudi, à Tunis. Il s’agit plutôt, a-t-elle dit, «d’une suspension du statut de membre au sein de la même instance, pourvu que celle-ci rectifie son parcours».
Mme Jeibi a indiqué que le retrait de son parti des travaux de la séance matinale du mercredi est intervenu en signe de protestation du parti contre l’irrespect par le président de la Haute instance, Yadh Ben Achour, de l’adoption, à la majorité écrasante (82 voix), du projet du décret-loi sur la formation des partis politiques ainsi que de la proposition formulée par le Pdp relative au financement des partis par les personnes morales.
De son côté, le membre du bureau politique du Pdp, Ahmed Néjib Chebbi, a souligné l’attachement du parti à la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, en tant qu’instrument indispensable en cette étape transitoire, abstraction faite de la polémique qui existe sur la crédibilité de cette instance et des critiques qui lui sont adressées. Le Pdp, a-t-il soutenu, n’accepte plus que la Haute instance manipule les décisions prises sur une base consensuelle, de manière à porter atteinte à la crédibilité du processus démocratique.
Répondant à une question sur les voies appropriées permettant de transcender cette situation, M. Chebbi a déclaré à l’agence Tap que la décision de renoncer à la suspension du statut de membre de son parti au sein de la Haute instance demeure tributaire des résultats des concertations actuellement en cours entre Issam Chebbi et Mongi Ellouze, représentants du parti au sein de l’Instance et son président M. Ben Achour, concertations qui se déroulaient au moment de la conférence de presse.
M. Chebbi a précisé que la suspension du statut de membre du parti au sein de la Haute instance est une position conjoncturelle, qui est susceptible d’être revue pourvu que celle-ci rectifie son parcours et respecte les principes de l’action collective, condition sine qua none pour la réussite de l’échéance électorale, prévue le 23 octobre prochain.