Les travaux du Conseil général du Parti non violent transnational et transparti (Pnvtt) italien se déroulent, du 22 au 24 juillet, au Palais des Congrès à Tunis. En signe de solidarité avec les Tunisiens.


Si le Pnvtt a choisi la Tunisie pour y tenir son Conseil général, c’est pour répondre à une recommandation affirmant «le soutien aux luttes du peuple tunisien pour le travail, les libertés, la dignité et la démocratie» et invitant à «organiser des actions de solidarité avec le peuple tunisien à travers des manifestations publiques pour exprimer notre appui ou en répondant à toutes les formes  d’aides dont il aura besoin».

Sur la voie de la révolution laïque
Lors de la conférence de presse qui a précédé l’ouverture des travaux du Conseil général, Marco Pannella, fondateur du parti, a parlé d’une manifestation de joie pour un peuple qui s’est engagé sur la voie de la révolution laïque. Un autre député a dit que la Tunisie est confrontée au problème de la laïcité comme ce fut le cas pour l’Italie lorsqu’elle a voulu encourager la recherche scientifique, les hommes de foi ont toujours leur mot à dire.


De g. à d. Marco Perduca, Marco Pannella, Demba Traore (Mali) et Sam Rainsy (Cambodge).

Le Pnvtt, créé en 1955, œuvre pour les droits de l’homme et l’Etat de droit dans le monde. Il s’agit d’un parti unique au monde du moment qu’il s’active plus à l’échelle internationale qu’en Italie où il a été fondé en 1955 par Marco Pannella, docteur en droit plusieurs fois élu député européen. Le parti, en lui-même, est une fédération d’associations mondialement connues pour leur lutte contre la violence, la torture, les incarcérations, les massacres, les génocides, l’injustice et les violations des droits de l’homme.

Pour l’abolition de la peine capitale
Dès sa création, ce parti s’est attaqué aux grands problèmes sociaux qui préoccupaient l’Italie des années 60. Il a mené, depuis 1965, une campagne pour le divorce qui s’est soldée dix ans plus tard par une victoire référendaire. Par la suite le parti a abordé le problème de la légalisation de l’avortement en Italie qu’il a résolu en 1977. Il a continué à lutter contre les oppressions et avec l’aide d’une association italienne plus connue sous le nom de Nessuno Tocchi Caino,  qui se traduit en français par  «Ne touchez pas à Caïn», une Ong qui lutte pour l’abolition de la peine de mort dans le monde entier et qui décerne chaque année un prix international à chaque pays qui opte pour l’abolition de la peine capitale. D’ailleurs la Tunisie a de fortes chances de se voir attribuer ce prix cette année, vu qu’il n’y a eu aucune exécution durant les dernières dix années.


L'ambassadeur d'Italie à gauche.

Dans son rapport pour l’année 2010, cette Ong annonce qu’il y a eu 5.837 exécutions dans 22 pays différents, la Chine arrive en tête avec 5.000 cas, suivie par l’Iran 546, la Corée du Nord 60, le Yémen 53, les Etats-Unis 46, l’Arabie Saoudite 27, la Libye 18…
Il est a remarquer que la peine de mort est largement répandue dans les pays où la démocratie n’a pas une place de prédilection. Seuls le Japon avec 2 exécutions en 2010 et les Etats-Unis échappent à cette règle.
Le Conseil général du Pnvtt à Tunis est largement médiatisé, puisque plusieurs télévisions du monde couvrent ses travaux. Il aura servi au moins à attirer l’attention vers notre pays qui a tant besoin de ce genre de manifestations pour montrer au monde entier qu’il reste accueillant et ouvert à toutes les nationalités, un havre de paix et une destination privilégiée pour ceux qui cherchent à passer un agréable séjour, fut-il studieux.

Ali Ben Mabrouk