Selon le communiqué signé par Hamadi Jebali, secrétaire général du mouvement, des représentants de six partis se sont réunis, jeudi, pour analyser la situation dans le pays. Les partis en question sont, aux côtés d’Ennahdha, le Congrès pour la république (Cpr), le Parti pour la réforme et le développement (Prd), le Mouvement de l’unité populaire (Mup), le Mouvement du peuple unioniste progressiste (Mpup) et le Parti des démocrates socialistes (Pds).
Le projet de plateforme de cette coalition politique sera préparé par une commission commune qui sera constituée à cet effet. Objectif de la coalition: constituer une opposition unie contre le gouvernement de transition accusé de renouer avec les pratiques de l’ancien régime. Ses membres refusent d’employer le terme alliance et préfèrent celui d’«entente pragmatique».
Les six partis disent craindre «l’avènement d’une nouvelle dictature qui récupérera les objectifs de la révolution, interdira la liberté d’expression, exercera la tutelle sur le peuple et remettra en place un système politique fondé sur l’allégeance, l’exclusion, la répression politique et la criminalisation des opposants». Et affirment «la nécessité de libérer immédiatement tous les détenus politiques arrêtés lors des derniers événements de la Kasbah, ceux du Mouvement du peuple unioniste progressiste (Mpup) de Siliana et tous ceux qui ont été arrêtés dans le cadre des protestations politiques pacifiques».
Il est à rappeler qu'Ennhadha a été indirectement accusé par le gouvernement d’être à l’origine des récentes manifestations violentes dans le pays.