Les Tunisie doit aussi apporter «un modèle de reforme économique qui ne soit pas une copie de ce qui existe dans les pays occidentaux» a-t-il ajouté, dans une déclaration à l’agence Tap, à l’issue de sa réunion, vendredi, au palais du gouvernement à la Kasbah, avec le premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi. M. Constantinesco estime cependant que la Tunisie a besoin, aujourd’hui, d’un nouveau type de solidarité nationale, et l’élite intellectuelle tunisienne est appelée, aujourd’hui, «à transformer la violence de la rue en un dialogue politique et culturel permettant d’élaborer un modèle de réformes démocratique, économique et sociale». Le monde a besoin de ce modèle tunisien «qui peut transformer le 21e siècle», a-t-il affirmé.
M. Constantinesco a indiqué aussi avoir exprimé, au cours de sa rencontre avec M. Caïd Essebsi, sa considération à la révolution tunisienne, rappelant que la Roumanie avait vécu la même expérience, après la chute de la dictature de Ceaucescu, et que la conjugaison des efforts des élites, à ce moment-là, avait permis de réaliser des réformes et d’instaurer des législations démocratiques ayant facilité l’intégration de la Roumanie dans l’Union européenne.
Il a fait remarquer, à cet égard, que «la réalisation de la transition démocratique, directement après une révolution contre une dictature est une mission difficile, mais pas impossible, mais elle exige l’union de tous les efforts pour atteindre les objectifs».
L’ancien président roumain a ajouté que sa visite vise à exposer l’expérience de son pays et aider le peuple tunisien à en tirer profit, dans sa transition démocratique.
Source : Tap.