Transporté à un hôpital militaire de l’Aouina pour une série d’examens poussés, l’ancien ministre sous Ben Ali (Intérieur, Défense) serait dans un état grave qui nécessiterait désormais un suivi médical.
«Abdallah Kallel souffrait depuis une semaine de douleurs thoraciques, et il aura fallu toute l’insistance de sa famille auprès de l’administration pénitentiaire afin que celle-ci prenne les dispositions nécessaires au vu de son état de santé», note le communiqué.
La famille de l’ancien président du sénat affirme qu’il était «incarcéré dans un établissement non pourvu de l’équipement et du matériel médical nécessaire à un homme dans son état de santé».
Arrêté il y a plus de six mois et non encore jugé, M. Kallem «a été férocement présenté par la presse tunisienne comme un tortionnaire propre à ne susciter aucune pitié et un symbole du pouvoir déchu, un tortionnaire, un ‘‘dangereux prédateur’’», déplore sa famille.
Ce n’est pas là, on l’imagine, le point de vue des innombrables victimes de la torture qui, du temps où M. Kallel était ministre de l’Intérieur, ont subi les affres de la torture physique et morale. Quel a été le degré d’implication (ou d’irresponsabilité) de M. Kallel dans le système répressif mis en place par Ben Ali, dont il fut l’un des proches collaborateurs ? Seuls les tribunaux (et demain l’histoire) nous le diront.
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