A six jours de la fin des inscriptions sur les listes électorales pour l’élection de l’Assemblée constituante, le 23 octobre, le nombre des inscrits a franchi le seuil du million. Doit-on s’en féliciter, ou s’en inquiéter?


Difficile de répondre à cette question, car si le rythme des inscriptions s’est accéléré ces deux derniers jours, le nombre d’inscrits reste en-deçà de ce qu’on avait espéré.
Faut-il voir, derrière cette relative démobilisation, un scepticisme chez les électeurs? Peut-on reprocher à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) de n’avoir pas mis le paquet pour faire réussir la campagne d’inscription? Ce serait trop facile, car la responsabilité de cette démobilisation est partagée par toutes les parties-prenantes : le gouvernement provisoire, l’Isie, la centaine de partis qui postulent à des sièges au sein de la Constituante, aux organisations de la société civile, aux élites intellectuelles, syndicales, etc.
Quoi qu’il en soit, une bonne nouvelle est toujours bien à prendre. 1.103.000 citoyens se sont donc inscrits sur les listes électorales, jusqu’à mercredi, à 13h00. Les taux élevés d’affluence vers les bureaux d’inscription ont été enregistrés lors des deux derniers jours, avec respectivement 82.456 inscrits pour la journée du mardi et 129.185 inscrits pour le mercredi, a indiqué Boubaker Bethabet, secrétaire général de l’Isie, cité par l’agence Tap.
La séance matinale (8h00 à 13h00) connaît souvent la plus haute affluence des électeurs vers les bureaux de vote. 750.000 se sont inscrits durant cette période sur un total de 1.103.000.
L’évolution du nombre d’inscrits sur les listes électorales s’explique, selon le secrétaire général de l’Isie, par la prédominance de la question de l’inscription sur les listes électorales dans les débats entre les Tunisiens et l’impact positif des campagnes de sensibilisation des citoyens. Il a ajouté que la prolongation des délais d’inscription sur les listes demeure une des hypothèses envisageables par l’Isie à qui revient la compétence exclusive de prendre une telle décision.
En ce qui concerne les pannes techniques qui surviennent d’un moment à l’autre dans certains bureaux, le secrétaire général de l’Isie relève que les techniciens s’emploient à les réparer à temps.

I. B. (avec Tap)