L’envoyé de l’Union européenne (UE) pour le sud de la Méditerranée, Bernardino Leon, a souligné que le succès de la transition démocratique exige inéluctablement des réformes économiques.
Dans une déclaration à la presse, à l’issue de sa rencontre, mercredi matin, au palais du gouvernement à la Kasbah, avec le Premier ministre du gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi, M. Leon a affirmé que le peuple tunisien a donné au monde une leçon historique, grâce au choix qu’il a fait et qui lui ont valu l’admiration des Européens et de tous les pays du monde.
Le responsable européen a souligné que cette admiration n’est plus suffisante, actuellement, mais il faut que la communauté européenne se tienne aux côtés de la Tunisie, durant cette période de transition.
Il a indiqué que la responsabilité de l’UE est considérée comme historique envers les pays du sud de la Méditerranée, dans cette conjoncture. Il a rappelé, à ce propos, les principes fondamentaux de la nouvelle politique de l’UE pour l’Afrique du nord et qui ont été résumés par le Haut commissaire de l’UE chargé des Affaires étrangères et de la Politique sécuritaire, Catherine Ashton, dans la triptyque des 3M (Money, Markets, Mobility: argent, marché, mobilité).
L’envoyé de l’UE, qui a pris ses fonctions cette semaine, a indiqué qu’en tant qu’interlocuteur permanent de l’UE, il est à la disposition de la Tunisie, gouvernement et peuple, et qu’il s’emploiera, au cours de son mandat, à la coordination économique entre la Tunisie et l’UE, avec l’aide des équipes de travail créées à cet effet.
M. Leon a affirmé qu’il va œuvrer afin que le «statut de partenaire avancé ne soit pas un slogan creux», appelant à la dynamisation de ce statut avancé, avec toute la détermination et la volonté nécessaires. Il a souligné, dans ce sens, que la Tunisie est à la tête d’une liste de pays qui méritent ce statut.
Il a, par ailleurs, indiqué qu’il va effectuer des visites similaires en Egypte et en Jordanie après s’être rendu au Maroc avant de venir en Tunisie. Il n’a pas écarté la possibilité d’une visite en Libye, soulignant qu’il va revenir en Tunisie, très prochainement, afin de tenir des réunions avec différentes parties politiques et représentants de la société civile.