L’état d’urgence dans tout le pays a été prolongé à partir du 1er août pour une durée indéterminée en vertu du décret n°999-2011 en date du 21 juillet 2011 signé par le président de la république par intérim.


La prolongation de l’état d’urgence sur tout le territoire de la république est une mesure d’exception dont décident les pouvoirs publics, dès lors qu’ils considèrent que la sécurité n’est pas rétablie, a indiqué à la Tap, le professeur de droit public Farhat Horchani.
Il n’y a pas de règle juridique qui fixe un délai précis à l’état d’urgence, précise M. Horchani, estimant que «c’est une affaire d’appréciation par les pouvoirs publics». Il a cité l’exemple du gouvernement égyptien qui a imposé l’état d’urgence durant 30 ans ou bien de l’Algérie (10 ans) ou encore la Syrie (21 ans).
Le Pr. Horchani estime que «l’état d’urgence, décrété le 14 janvier dernier sur tout le territoire national ne sera pas prolongé au-delà des élections du 23 octobre et après l’amélioration de la situation sécuritaire dans toutes les régions».
L’état d’urgence avait été instauré, pour la première fois en Tunisie, par l’ancien président Habib Bourguiba en raison de la grève général décrétée par l’Ugtt, le 26 janvier 1978, appelé plus communément «le jeudi noir».