Le procès dans l’affaire de «l’aéroport Tunis Carthage», dans laquelle sont impliqués 23 proches de l’ex-président Ben Ali et de son épouse, a été reporté à la demande de la défense.
Le procès a démarré, mardi matin, à la salle n°6 du tribunal de première instance de Tunis, dans une deuxième séance, en présence de 30 avocats.
17 parmi les accusés, dont l’ex-directeur de la sécurité présidentielle, Ali Seriati, ont comparu en état d’arrestation, trois en liberté et trois autres en fuite (Leila Trabelsi, Moez Trabelsi et Sakher El Matri).
La cour, présidée par le juge Faouzi Jébali, a commencé l’interrogatoire de Saïd Boujbel, Issam Eddine El Ouaer, Leila Derouiche, dans des affaires portant sur des infractions en matière de change et de douane. La cour avait interrogé, le 26 juillet 2011, des frères et sœurs de Leila Trabelsi, des proches de Zine El Abidine Ben Ali, ainsi qu’Ali Seriati.
Les avocats chargés de la défense, dans ce procès, ont été unanimes à demander le report du procès, afin de pouvoir prendre davantage connaissance du dossier de l’affaire.
Les accusations portées contre les membres de la famille du président déchu et de son épouse concernent notamment la tentative de quitter illicitement le territoire national, la détention illicite de sommes importantes en devises sans autorisation de la Banque centrale de Tunisie (Bct), la possession de cartes internationales de crédit et le trafic de bijoux.
L’ancien directeur de la sûreté nationale est accusé de fabrication de faux passeports, peu avant la fuite de l’ex-président, ainsi que de trafic de devises. Dans une interview à la chaîne Nessma TV, il y a quelques jours, l’un des fils de M. Seriati a écarté ces accusations, estimant que son père était chargé de la sécurité de l’ex-président et de sa famille et que la fabrication des documents officiels ne faisait pas partie de ses prérogatives.