C’est le ministère de l’Intérieur qui sonne l’alarme. Outre le dialogue, il y aura d’autres moyens pour libérer les routes et rendre vie aux entreprises qui souffrent de cette situation.


Selon le colonel Hichem Moueddeb, le fait de bloquer les routes ou d’observer des sit-in est un comportement dangereux. «Ce phénomène s’est beaucoup développé pendant le mois de juillet. A comparer avec le mois de juin, le blocage des routes a augmenté de 80%», a affirmé le représentant du ministère de l’Intérieur à la réunion périodique avec la presse, jeudi, au Palais du Gouvernement, à la Kasbah. Et de préciser que le nombre des routes coupées par des personnes en colère est passé presque au double en juillet. «Nous avons enregistré 78 sit-in en juin. Ce nombre est passé à 156 en juillet. C’est-à-dire, une hausse de 100%. Ceci ne fait que paralyser davantage l’activité économique et ce n’est plus possible», a-t-il dit. Et de rappeler qu’il n’est pas logique de voir l’eau et l’électricité coupés. «De 6 cas de coupure, on est passé à 17 le mois de juillet. Ce n’est pas logique. Il fait très chaud, les gens ont besoin d’eau et de climatisation. Imaginez un enfant malade ou un vieux sans eau et sans électricité. Ceci ne peut plus continuer», a insisté Hichem Moueddeb.
Comment y faire face? M. Moueddeb dit que son ministère compte, dans une première étape, sur le dialogue avec les protestataires. Et si ça échoue? Le ministère intervient, dit M. Moueddeb, et il faut que ça cesse. Selon lui, la situation économique est fragilisée et il faut stopper les dépassements.

Z. A.