L’Association des magistrats tunisiens (Amt) appelle à la création d’un Conseil supérieur de la justice transitionnelle élu pour gérer les dossiers de la magistrature.


Cet appel a été lancé dans une motion adoptée à la clôture du conseil national de l’organisation, vendredi à Tunis. Il intervient à la suite du «refus catégorique» de l’Association de cautionner le récent mouvement des magistrats, jugé «en contradiction avec les principes de la révolution et de ses objectifs», comme indiqué dans le texte de la motion. L’Amt rappelle, dans le même temps, l’illégitimité de l’actuel Conseil supérieur de la magistrature, désigné avant la révolution.
L’Association, qui se réserve le droit d’engager toute forme d’action, menace même d’appeler à la grève illimitée pour satisfaire sa revendication en ce qui concerne le Conseil supérieur de la justice transitionnelle.
Le conseil national de l’Amt a chargé le bureau exécutif de l’organisation à élaborer, dans un délai d’une semaine, une liste des magistrats corrompus ou impliqués dans des procès politiques et de liberté publique ou encore rattachés au parti du Rassemblement constitutionnel et démocratique (Rcd) dissous.
L’Association demande aussi «l’ouverture d’une enquête administrative indépendante» sur les circonstances ayant entouré les décisions de libération des deux anciens ministres, Béchir Tekkari et Abderrahim Zouari ainsi que la facilité fournie à certains symboles de l’ancien régime de s’enfuir à l’étranger, à l’instar de Saïda Agrebi, ex-présidente de l’Association tunisienne des mères (Atm).