L’ancien ministre Bechir Tekkari fait, actuellement, l’objet d’une mesure d’interdiction de voyager à l’extérieur du territoire tunisien.


M. Tekkari, qui est sous le coup de poursuites judiciaires, ne peut quitter le pays par quelque voie que ce soit, affirme une source officielle au ministère de l’Intérieur, citée par l’agence Tap.
La source dément catégoriquement les rumeurs insistantes circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles l’ancien ministre de Ben Ali, qui a beaucoup contribué à pourrir le système judiciaire dans le pays, a pu quitter le pays via l’aéroport Monastir Habib Bourguiba.
Selon la rumeur, M. Tekkari a profité de la décision de remise en liberté prononcée par la justice, le 3 août, dans l’affaire du restaurant Le Grand Bleu à Gammarth. Celle-ci a enflé après que Saïda Agrebi, ex-présidente de l’Organisation tunisienne des mères (Otm), l’un des symboles de la corruption sous Ben Ali, ait pu quitter, « en toute légalité », le territoire national via l’aéroport de Tunis-Carthage, alors qu’elle est sous le coup de graves accusations de malversations financières et de corruption.  
Ces éclaircissements sont venus alors que les partis politiques et des organisations de la société civiles (avocats, magistrats, etc.) accusent le gouvernement de transition d’interférer dans les affaires de justice et de s’employer à assurer l’impunité des anciens collaborateurs de Ben Ali.

Imed Bahri