Dans un communiqué diffusé le 9 août sur le site de l’ancien président de la Chambre des conseillers, la famille Abdallah Kallel souhaite qu’une commission indépendante de médecins examine la situation du détenu.
Abdallah Kallel, ministre de l’Intérieur de Ben Ali au début des années 1990, est détenu à la caserne militaire d’El Aouina, au nord de Tunis, depuis le 12 mars, date de la première saisine du juge d’instruction, pour son appartenance au parti Rcd.
Son état de santé s’est dégradé ces dernières semaines, affirme sa famille, qui évoque des «douleurs thoraciques, pour la première fois depuis son opération du cœur il y a 10 ans (quadruple pontage coronarien en février 2001)».
Citant des sources médicales, la famille ajoute que «les explorations ont révélé une sténose sérieuse estimée entre 50% et 70% sur l’un des ponts qui assure l’irrigation du cœur directement à partir de l’aorte».
Estimant que le stress est un facteur de risque qui peut mener à l’aggravation de cette sténose, «ce qui pourrait lui être fatal», la famille souhaite «mettre tout un chacun devant ses responsabilités en rendant ces informations publiques».
Les Kallel demandent qu’«une commission médicale indépendante, composée entre autres par son médecin français qui connait son dossier, puisse examiner son dossier médical dans les plus brefs délais et en tirer les conclusions qui en découlent au sujet de ses conditions de détention dans son état.»
La famille Kallel se dit prête à prendre en charge tous les frais qui découleraient de cette opération, tout en admettant que la situation médicale du prévenu «ne saurait le soustraire des accusations qui le visent».
La demande des Kallel est adressée au Président de république provisoire, Foued Mebazzaa, au premier ministre, Beji Caid Essebsi, au ministre de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi, au ministre de l’Intérieur, Habib Essid, et au ministre de la défense Abdelkrim Zbidi.