L’accident de la Star Academy 4, survenu dans un stade à Sfax, en avril 2007, a fait 7 morts et 35 blessés. L’organisateur du spectacle, Houssem Trabelsi, qui n’a pas pris les précautions requises en matière de sécurité, vendant notamment plus de tickets que de places disponibles, n’a pas été inquiété avant le 14 Janvier. Il était alors sous la protection de sa tante, Leïla Trabelsi, et d’une magistrature aux ordres de son époux de dictateur.
Le report a été décidé, mercredi, par le tribunal de première instance de Sfax 1 sur la demande de l’avocat de la défense. L’audience s’est déroulée en l’absence de l’accusé, qui comparaissait, le même jour, devant le tribunal de première instance de Tunis pour son implication dans une autre affaire.
C’est pour la quatrième fois consécutive que le même tribunal décide de reporter cette affaire. Ce qui n’a pas manqué de provoquer la colère des parents des victimes, qui considèrent que «cet excès de lenteur ne peut être toléré qu’en contrepartie de garanties d’indépendance et de transparence de la justice». Colère qui, on l’imagine, n’a pas arrangé l’image actuelle de la justice tunisienne, aussi décriée aujourd’hui qu’elle le fut sous Ben Ali. Ou presque…
Imed Bahri
