Il ne reste que 52 jours pour le démarrage de la campagne pour l’élection de l’Assemblée constituante, mais le cadre juridique régissant cette campagne reste très limité.  


Selon Mohamed Chafik Sarsar, juriste et membre du comité d’experts de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, qui présentait une communication sur «les principes de la propagande électorale», mercredi à la Cité des Sciences, à Tunis, ces limites sont dues au manque d’expérience de la Tunisie en matière électorale, à la profusion inédite des partis politiques et des médias et à l’absence de projets de loi organisant la campagne électorale. Des projets de décret-loi sont d’ailleurs en préparation pour parer à ce manque, relatifs à la formation des partis politiques, au code de la presse et à la création d’une Haute autorité indépendante de la communication audio-visuelle (Haica).
En l’absence de ce cadre réglementaire et régulateur, la propagande électorale en Tunisie est marquée aujourd’hui par un traitement médiatique discriminatoire entre les partis et par une influence notable de l’argent politique, dont dispose certains partis aux dépens d’autres.
M. Sarsar, a souligné, en revanche, que les principes de la propagande électorale reposent sur l’interdiction de la propagande dans les lieux de culte, les postes de travail et les établissements éducatifs et universitaires ainsi que sur l’interdiction de toute propagande véhiculant des messages de haine, d’extrémisme et de discrimination.