Salem Chaïbi (président), Ridha Chaïbi (vice-président), Hamda Chaïbi (secrétaire général)… Il ne s’agit pas du directoire d’une entreprise familiale, mais du bureau directeur d’un parti.


Après la «dictature familiale», dont ils ont fait l’expérience sous Ben Ali, les Tunisiens vont-ils bientôt faire l’expérience de la «démocratie familiale», avec l’avènement de partis sur la base de liens de sang? Le nouveau Parti démocratique pour la justice et la prospérité (Pdjp), qui vient d’organiser son premier congrès national, jeudi, à Tunis, veut-il nous en offrir un avant-goût? Les trois dirigeants du parti s’appellent tous Chaïbi. Ils ont été élus démocratiquement. Reste à vérifier par qui. On peut imaginer la concurrence féroce qui s’est établie entre les candidats aux trois postes.
Ridha Chaïbi, président du congrès, a expliqué, à l’ouverture des travaux, que le parti a vu le jour après le 14 janvier 2011 et qu’il s’agit d’un parti centriste modéré qui aspire à l’édification d’une Tunisie nouvelle, fondée sur la démocratie, la justice, la liberté et le développement équilibré. Le Pjdp, a-t-il ajouté, est à l’écoute des préoccupations et attentes du citoyen tunisien, et il vise, à travers ses programmes, à consacrer les principes de justice et d’équité, entre tous les membres de la société, à œuvrer à les persévérer pour garantir le développement économique, le progrès social et la protection des richesses du pays.
Après lecture et adoption du document de référence et du règlement intérieur du parti, les congressistes ont approuvé la désignation des secrétaires généraux des fédérations régionales des gouvernorats de Tunis, Bizerte, Ariana, Ben Arous, Nabeul, Zaghouan, Jendouba, le Kef, Béja, Kairouan, Sfax, Sidi Bouzid, Kasserine et Tozeur. L’agence Tap, qui a diffusé l’information, n’a pas donné les noms de ces secrétaires généraux.

Imed Bahri