Après les critiques acerbes contre l’appareil judiciaire, le ministère de la Justice est sorti de son silence et s’est cherché des circonstances atténuantes.
D’abord, la charge de travail, énorme. Depuis le 14 janvier, 2.390 affaires ont été enregistrées dont 1.257 pénales (pillage, incendie, destruction des biens publics et privés...). 315 autres affaires ont été confiées aux tribunaux militaires. Un chiffre impressionnant !
Le ministère de la Justice qui compte 1.800 juges pour le moment trouve indispensable de voir ce nombre doubler pour atteindre 3.600 juges. Premières solutions trouvées : élever la retraite des juges de 60 à 65 ans. D’ici la fin septembre, 23 bureaux d’instruction (au lieu de 15 actuellement) auront la tâche d’examiner et d’accélérer les affaires. Le ministère va bientôt annoncer des projets de lois concernant les huissiers de justice, les notaires et les greffiers.
En ce qui concerne les membres des familles Ben Ali/Trabelsi et les autres symboles de l’ancien régime actuellement en détention dans les casernes de l’Aouina et Bouchoucha, le ministère de la Justice affirme qu’aucun ne bénéficie d’un traitement spécial.
Actuellement, trois espaces (2 pour les femmes et un pour les hommes) sont en train d’être aménagés à la prison de Mornaguia, près de Tunis, pour les reloger dès que c’est prêt.
Z. A.