Le président du parti El Majd, qui parlait au cours au cours d’une conférence de presse à Tunis, a proposé la création d’une commission composée de représentants des ministères et des associations concernées en vue de réviser les lois garantissant les droits de la femme inscrits dans la Constitution et le Code du statut personnel (Csp). Il n’est pas allé cependant jusqu’à soutenir les revendications de certaines associations féministes tunisiennes, qui exigent l’égalité entre l’homme et la femme en matière d’héritage.
Cinquante cinq ans après la promulgation du Csp, la femme tunisienne souffre encore de marginalisation et d’exclusion de la vie publique, a indiqué M. Hani, affirmant que «l’esprit du Code n’a pas été totalement traduit dans la réalité.»
A cet égard, il a insisté sur la nécessité pour l’Assemblée constituante de procéder à des réformes d’envergure des lois et législations spécifiques au droit de la femme avant même d’engager le débat sur la nouvelle constitution.
Abordant la situation de la femme rurale, qui représente 30% de la population féminine du pays, le président du parti El Majd a souligné qu’elle souffre, depuis des années, de la marginalisation et de l’exclusion, tout en étant instrumentalisée pour donner une image plus avenante de l’ancien régime au détriment de ses réelles préoccupations.
Il faut lutter contre le phénomène de l’abandon scolaire chez les filles et de l’exploitation des filles mineures dans les emplois ménagers, a déclaré aussi M. Hani, en appelant aussi à un soutien aux femmes rurales dans leur quête d’indépendance matérielle, à travers le lancement de projets qui leur seraient spécifiquement destinés.
De leur côté, Leïla Louati, représentante de l’association El Irtiqa, et Samia Jouini du parti El Majd ont relevé l’importance de la protection de la femme contre la violence physique et morale et l’élaboration d’études et de statistiques précises sur la femme.
I. B. (avec Tap)