On pensait que c’était une blague. Personne, en tout cas, n’a cru que l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) pouvait porter plainte contre Hedi Djilani, son ex-président.
Pourtant, l’organisation patronale, où la plupart des anciens collaborateurs de Hedi Djilani sont toujours en place, a cru devoir démentir, dans un communiqué diffusé lundi, avoir porté plainte contre M. Djilani, ni contre l’un des membres de son bureau exécutif et ses responsables. Il faut dire qu’elle répondait à des informations publiées par certains médias affirmant que la décision d’interdiction de voyager imposée à M. Djilani est intervenue suite à une plainte déposée contre lui par l’Utica.
L’organisation patronale a souligné, par ailleurs, que «les rapports de l’audit externe prouvent la régularité des comptes de l’Utica, du 31 décembre 1988 jusqu'au 31 décembre 2010, période de la présidence de l’Utica par M. Djilani». Ces rapports démontrent, également, que M. Djilani et les membres du bureau exécutif de l’Union n’ont jamais reçu de contrepartie financière quand ils étaient responsables au patronat.
En d’autres termes: s’il y a une enquête ou une plainte, contre M. Djilani ou contre un autre capitaine d’industrie, elles viendront de l’extérieur de l’Utica. Ceux qui cherchent des poux à M. Djilani doivent les lui chercher ailleurs que parmi… les siens.
I. B.