Des témoins oculaires ont fait état de la présence, depuis vendredi dernier, du ministre libyen du Pétrole, Omrane Ghanem dans l’un des hôtels de Djerba, avant de quitter, lundi, l’île à destination de Malte.
Selon une source sécuritaire, des représentants de l’opposition libyenne sont arrivés, lundi, à bord de deux avions militaires qataris pour participer, éventuellement, aux négociations de Djerba.
Malgré les démentis du CNT, le journaliste de Reuters a maintenu ses informations, affirmant qu’il a été empêché d’accéder à l’hôtel où se tenaient les négociations.
Quoi qu’il en soit, il est évident que la guerre en Libye est arrivée à un tournant important marqué par l’avance des insurgés sur la plupart des fronts, le reflux des troupes de Kadhafi et leur redéploiement sur des axes stratégiques, notamment le pont frontalier de Ras Jedir, à la frontière tunisienne, de manière à assurer.
Par ailleurs, l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies chargé du dossier libyen, Abdelilah Khatib, est arrivé à Tunis dimanche. Lundi, il a eu un, au palais du Gouvernement à la Kasbah, avec le Premier ministre du Gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi. «L’Organisation des Nations Unies (Onu) ne ménage aucun effort pour trouver une issue à la crise en Libye et répondre aux droits légitimes et aux aspirations de son peuple», a-t-il affirmé à l’issue de l’entretien. Le responsable onusien a exprimé la considération de la communauté internationale à la Tunisie pour sa résistance face aux pressions engendrées par la crise libyenne, notamment l’accueil, l’hébergement et le rapatriement de milliers de réfugiés libyens et étrangers. Contrairement à ce qui a été annoncé par certains médias, l’ancien Premier ministre jordanien n'est pas venu en Tunisie pour «se joindre aux pourparlers» engagés entre des responsables du régime de Mouammar Kadhafi et de la rébellion, qui se déroulent à Djerba, au sud-est de la Tunisie.
Imed B.
