Les jeunes libérés sont même rentrés à la maison (les uns hier et les autres aujourd’hui) et ils vont passer l’Aïd en famille. Mieux encore, une partie parmi ces personnes ne va pas rater l’année scolaire 2011-2012. «Au total, ils étaient 17 personnes. Dès leur arrivée à la caserne, tous ont subi des examens médicaux. Trois ont été dispensées pour des raisons de santé. 14 ont été appelées à effectuer leur service militaire», a dit le colonel Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la Défense, lors d’un point de presse, vendredi au Premier ministère.
Depuis le 16 juillet, des critiques ont fusé de toute part. Et comme d’habitude, la nouvelle a fait polémique sur les réseaux sociaux dénonçant l’injustice (et la bavure) d’un gouvernement qui a du mal à couper avec les anciennes pratiques. La semaine dernière, on a haussé le ton du côté des associations. Des parents ont observé des sit-in à Tunis et l’affaire est devenue presque une affaire d’Etat.
Résultat, ce même gouvernement a préféré faire un recul et libérer les jeunes. Mais pas tous! Parmi les 14 personnes, il y a notamment, un jeune homme d’affaires, un agriculteur, un lycéen, sept étudiants, un journaliste et une autre personne dont le père est handicapé et il a toute une famille à sa charge. «Ces personnes ont été libérées après avoir apporté les preuves. Seules quatre personnes ont été retenues pour passer leur service militaire comme tout le monde et selon la loi du pays», a précisé M. Ben Nasr.
Z. A.