L’affaire a été révélée au cours d’un point de presse, cet après-midi, au ministère de la Défense, à la Kasbah. La cible: une ambassade d’un pays arabe.
Abderrazak Rajhi, colonel de l’armée libyenne est entré en Tunisie avec les membres de sa famille le 30 juillet. Il transportait dans son véhicule des armes et des produits nécessaires à la confection d’explosifs. Il était chargé par un haut responsable libyen d’organiser un attentat à l’explosif contre l’ambassade d’un pays dont il n’a pas indiqué le nom.
L’homme, qui a loué une maison dans le quartier huppé d’Ennasr, a tourné plusieurs jours dans les rues de la capitale avant de s’adresser à un militaire stationné devant le siège de l’Ambassade de France, au centre-ville de Tunis, et de l’informer du projet d’attentat. Le général Rachid Ammar, chef d’Etat major des armées est aussitôt informé. L’homme explique qu’il a préféré se porter candidat pour faire capoter le projet. Il a affirmé aussi qu’il était pourchassé par des agents libyens et demandé la protection jusqu’à la chute du régime.
C’est pourquoi les autorités tunisiennes ont préféré ne pas ébruiter l’affaire jusqu’à la chute, hier soir, de Tripoli et la fin du régime de Kadhafi.
Zohra Abid