«Oui, nous avons trouvé une liste de noms d’avocats. Mais pas de liste de juges corrompus!», a dit, vendredi aux médias Abdelfattah Amor.
Il y a eu, à la vérité, un seul cas. «Actuellement il est en détention», a précisé le président de la Commission d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation (Ciacm). «Mais par contre, il y a eu une liste de noms pour le mouvement des juges. Et une proposition de noms du ministère de la Justice. Mais une liste de juges corrompus dont tout le monde en parle, il n’y en a pas. Nous détenons cependant une liste d’avocats proches du régime, mais aucune copie n’ira nulle part sauf au procureur de la république et là s’arrête notre mission», a affirmé M. Amor. Quelle que soit la pression, il ne révèlera aucun nom sauf à la justice. «C’est la loi. J’ai l’obligation de mener mon enquête, réunir des éléments ensuite transférer le dossier au tribunal. Et c’est au juge de prendre ou non des charges contre ces personnes sur qui nous avons enquêtées», a dit M. Amor avant d’expliquer les difficultés de la tâche de la commission. «Ça nous prend un temps fou. Nous sommes des volontaires. Nous travaillons en été, pendant ramadan et nous ne faisons que notre devoir envers notre patrie. Tous les dossiers sont instruits dans la transparence la plus absolue. Mais il est vrai que la Justice avait au départ fonctionné au ralenti. Trop au ralenti. Nous l’avons sensibilisée et je viens de remarquer qu’elle commence à bouger ces derniers jours. Mais la liste des avocats, j’insiste, elle ne sera soumise qu’au tribunal», a-t-il tenu à préciser.
Z. A.