Le président du parti Al Majd a effectué, jeudi, une visite dans la région d’Aïn Draham, du gouvernorat de Jendouba (Nord-ouest) où il a rendu un hommage aux martyrs de la révolution tombés dans cette région.
Abdelwahab Hani, qui était accompagné d’Insaf Bahoumi, membre fondatrice originaire de Jendouba, et Fethi Soumri, coordinateur de comité de suivi et d’assistance aux blessés et martyrs de la révolution, a rencontré les habitants du village Sidi Youssef de l’«imadat» d’Ouled Sallem. Il a appuyé les revendications des 400 familles de ce village qui souffrent de l’absence de raccordement au réseau d’eau potable et d’une route rurale carrossable.
L’accès à l’eau potable
«Le droit à l’eau potable, a souligné le président du parti, demeure un droit fondamental que l’État doit fournir à tout citoyen, notamment dans ces régions montagneuses reculées, enclavées et déshéritées où femmes et enfants font des kilomètres – arpentant des fois des sentiers dangereux – pour aller chercher leur eau de source sans contrôle ni hygiène», a déclaré M. Hani. «Désenclaver la région de Sidi Youssef et des zones reculées passe forcément par la promotion des réseaux routiers ainsi que par l’entretien des ponts afin de permettre aux habitants de rejoindre la ville par tout temps notamment en hiver et en automne», a ajouté M. Hani.
Le président d’Al Majd a, ensuite, rendu au chevet de Hsouna Ben Amor Ben Youssef, blessé pendant la révolution par 4 balles tirées par des snipers, et hospitalisé à l’hôpital régional de Jendouba, «qui manque cruellement de ressources humaines et matérielles», a constaté me président d’Al Majd. Qui a souligné, à cette occasion, l’importance de doter la région du nord-ouest tunisien d’un hôpital universitaire.
Chez les parents des martyrs
Après avoir été les hôtes des parents «oubliés» de Hssouna – qui mourra quelques heures plus tard –, M. Hani et ses camarades se sont rendus, des kilomètres plus loin, au village de Tbaynia, chez les parents du martyr Mohamed Alayet, pour rappeler le devoir de mémoire envers les martyrs et de solidarité avec leurs proches.
La région d’Aïn Draham, qui a donné trois martyrs à la révolution tunisienne: Mohamed Ben Belgacem Alayet, Néjib Amri et Hamadi Mhimdi, mérite plus d’attention de la part des pouvoirs publics, qui ont longtemps abandonné ces régions montagneuses et enclavées à leurs sort.
A Tabarka, dernière étape de sa visite, le président d’Al-Majd, a écouté les préoccupations des habitants et présenté les principales orientations et propositions du parti. Il a ensuite rendu visite au poste frontalier de Babouch (avec l’Algérie) où il s’est informé de la situation sur place et des conditions de travail de la douane et de la garde nationale.
I. B.