«Je ne peux qu’être heureux d’être parmi vous pour vous dire que le peuple libyen est reconnaissant à la position héroïque de ses voisins tunisiens», a déclaré Mahmoud Jibril.
Arrivé vendredi, à Tunis, en provenance du Caire, le président du bureau exécutif du Conseil national de transition (Cnt) libyen, a donné une conférence de presse, samedi matin, au Palais du gouvernement de la Kasbah.
En 10 minutes et quelques petites phrases concises et mesurées, le numéro 2 du Cnt a fait le tour d’un programme de solidarité entre la Tunisie, la Libye et l’Egypte dans tous les domaines, et notamment dans celui de la sécurité.
Avant de rencontrer la presse, M. Jibril a eu un entretien avec Beji Caïd Essebssi, Premier ministre. Quelques membres du gouvernement provisoire étaient aussi présents: Habib Essid, ministre de l’Intérieur, Abderrazak Zouari, ministre du Développement régional, Abdelmajid Triki, ministre du Plan et de la Coopération internationale, ainsi que le général Rachid Ammar, chef d’Etat major interarmées.
«J’ai été au Caire. Aujourd’hui en Tunisie où s’est déclenché le premier vent de la liberté», a-t-il dit. La Tunisie, l’Egypte et la Libye sont trois pays gouvernés par des gouvernements provisoires, a-t-il précisé. «Mais nous sommes tenus par un dialogue commun au niveau de notre jeunesse afin de concevoir notre avenir», a-t-il dit. Et de poursuivre que les trois pays qui partagent la même langue et les premiers à avoir fait leur révolution dans la région, ont aujourd’hui «une même vision, les mêmes perspectives». Ils doivent construire un avenir commun.
Bien sûr, il n’y a pas d’avenir sans la sécurité. M. Jibril a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite dans le domaine. «Nous devons œuvrer ensemble pour garantir la sécurité nationale. Ceci doit être inscrit dans le long terme».
M. Jibril qui était accompagné de deux membres du Cnt (Mahmoud Chammam, pour la Communication et Mohamed Allani pour la Justice), n’a pas omis de remercier la Tunisie qui a soutenu le peuple libyen dans sa révolution contre la dictature. «Pour nous, la Tunisie a joué un rôle très important. Les Tunisiens ont accueilli chez eux leurs frères. Nos blessés ont été soignés dans les hôpitaux tunisiens. On n’oublie pas, non plus, les aides aux réfugiés. La Tunisie a pansé plusieurs de nos blessures au moment où il faut». Et d’ajouter: «Je ne peux qu’être heureux d’être parmi vous pour vous dire que le peuple libyen est reconnaissant à la position héroïque de ses voisins tunisiens».
Au programme du séjour de la délégation libyenne, une autre rencontre en fin de matinée avec le président par intérim, Foued Mbazâa, au Palais de Carthage.
Zohra Abid