En deux jours, 146 listes aux élections de l’Assemblée constituante ont été présentées aux instances régionales de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).

Selon Kamel Jendoubi, président de l’Isie, qui parlait au cours d’une conférence de presse, samedi à Tunis, les sections régionales de l’Instance ont reçu, le 1er septembre, 61 listes. Le 2 septembre, 85 autres listes ont été déposées. Ce rythme devrait s’accroître dans les prochains jours, estime M. Jendoubi. Qui a annoncé, par la même occasion, le démarrage de l’opération de délimitation des bureaux de vote pour les personnes n’ayant pas pu participer à l’inscription volontaire sur les listes électorales.

Eviter que les bureaux de vote soient submergés
M. Jendoubi a expliqué que les électeurs qui n’ont pas pu s’inscrire de manière  volontaire et dont les noms figurent sur les listes électorales pourront, à partir de dimanche 4 septembre et jusqu’au 20 du mois, choisir les bureaux de vote dans leur section de vote. «L’Isie s’attache à tenir des registres du vote et à parfaire l’organisation du scrutin, afin que les bureaux de vote ne soient pas submergés», a précisé M. Jendoubi.
Le corps électoral en Tunisie compte 7 millions d’électeurs, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (Ins). Seuls 3,86 millions se sont enregistrés volontairement. L’Isie a mis en place deux mécanismes pour aider les électeurs à s’adresser aux bureaux de vote où ils sont appelés à voter le 23 octobre prochain. Il s’agit d’un service Sms, via le numéro 1423 et d’un centre d’appel au numéro 1814 qui a pour tâche de renseigner les électeurs sur l’ensemble du processus électoral.

Les morts voteront-ils encore?
Au sujet des personnes décédées dont les noms figurent sur les listes électorales, M. Jendoubi a insisté sur la nécessité à ce que le vote soit «strictement personnel». «Des enquêtes sont en cours pour dévoiler les circonstances de l’existence de noms de personnes décédées sur les listes des citoyens qui avaient participé à l’inscription volontaire», a-t-il annoncé.  Il n’a pas écarté la possibilité que certaines personnes se soient livrées à ces manipulations pour faire échouer l’opération électorale.
Avec plus d’une centaine de partis, qui présenteront des listes séparés dans toutes (ou plusieurs) circonscriptions, et éventuellement beaucoup de listes indépendantes, on s’attend à ce que le nombre de listes en lice pour l’Assemblée constituante s’élève à 400 voire à 500. Ce qui rendra d’autant plus sophistiquée l’organisation de l’opération de vote et, pour les citoyens, le choix des listes à élire.

I. B. (avec Tap)