Après les violences à Metlaoui, Sbeiltla et de Douz, le Cpr rappelle, dans un communiqué, les forces de l’ordre à leurs responsabilités.


«Ce qui interpelle dans ces événements, c’est leur ressemblance. Ils commencent par des rixes entre des individus, avant que n’émergent des soupçons concernant de possibles manipulations d’éléments du Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd, ex-parti au pouvoir, Ndlr) pour inciter à la violence et ajouter de l’huile sur le feu», note le Congrès pour la république (Cpr) dans son communiqué signé par son président.

Dr Moncef Marzouki ajoute : «Le point commun entre ces événements réside dans l’absence des services de sécurité qui ne bougent que pour réprimer les mouvements pacifiques dans la capitale. Ce qui confirme ce que nous avons déjà dit à propos des performances du ministère de l’Intérieur : ou bien il est incapable de mener ses missions ou bien il s’absente délibérément pour que le désordre règne dans le pays et que les gens ressentent le besoin d’un ‘‘régime’’ fort. Si c’est le cas, ce département serait en train de porter atteinte à la sécurité de l’Etat et à la liberté du peuple».

Tout en déplorant «le vide sécuritaire délibéré qui a accompagné ces événements douteux» et en réitérant son «appel à la démission du ministre [de l’Intérieur] actuel», le Cpr «rend le pouvoir responsable des carences sécuritaires actuelles» et «appelle tous les Tunisiens à davantage de vigilance pour que les complots fomentés par les rescapés de l’ancien régime au ministère de l’Intérieur et les ex-Rcdistes ne débouchent sur davantage de violence, pouvant être évoquée pour justifier le report ou même l’annulation des élections».

Le Cpr appelle aussi tous les citoyens, «là où les problèmes éclatent et menacent de s’aggraver», à «se hâter pour éteindre les incendies déclenchés par les ennemis de la révolution et de la démocratie» et «les empêcher de provoquer le désordre, qui semble aujourd’hui sur l’agenda de toutes les forces hostiles à notre révolution pacifique et qui tentent, par tous les moyens, de la transformer en violence et en anarchie ».

 

I. B.