Des agents de la Garde nationale de la caserne d’El Aouina ont réclamé, lundi, le départ du responsable de ce corps de sécurité, Moncef Helali.
Selon le secrétaire général du Syndicat national des forces de sécurité intérieure Abdelhamid Jarraya, le directeur général, commandant de la garde nationale fait l’objet de plusieurs critiques portant principalement sur sa qualité de militaire, ses décisions de rattachement et de mutation des agents et sa lecture jugée erronée de la situation sécuritaire dans le pays.
Les agents de la Garde nationale, a-t-il rappelé, ont réclamé, depuis 3 mois, le limogeage de Moncef Helali et la nomination d’un nouveau directeur général issu du corps de la sécurité intérieure.
Le président de la commission de communication au sein de l’Union des syndicats des forces de sécurité intérieure, Kamel Debbichi, a dénoncé, pour sa part, ces pratiques, estimant que la nomination des responsables de sécurité relève uniquement des compétences de l’administration. L’action du syndicat, a-t-il ajouté, devrait se limiter à la défense des revendications socioprofessionnelles pour lesquelles il a été créé.
Le Commandant Moncef Helali a été nommé directeur général de la Garde nationale le 24 février 2011.
Cet épisode, assez inédit dans les annales de la république tunisienne, traduit un malaise profond parmi les forces de sécurité et, surtout, une mésentente cordiale, et jusque-là feutrée, entre les forces de police et l’armée. La seconde, qui est appelée à effectuer des missions de police, notamment dans les villes intérieures, empiète forcément sur les platebandes de la première, dont l’impopularité grandit parmi les Tunisiens.
Imed Bahri (avec Tap)