Le Parti démocratique progressiste (Pdp), qui enregistre une série de démissions en son sein, a présenté, lundi, à Tunis, les têtes de listes de ses candidats à l’élection de la constituante.


Selon, la secrétaire générale du Pdp, Maya Jeribi, qui parlait au cours d’une conférence de presse, toutes les listes ont été établies (27), à l’exception de celles des Tunisiens résidant à l’étranger (6), qui seront fixées au courant de cette semaine.

47% des candidats ont moins de 40 ans
Le Pdp a accordé une importance particulière aux jeunes, avec un taux de 22% de candidats de moins de 30 ans, de 47% dans la tranche d’âges de moins de 40 ans, et de 36% pour ceux n’ayant pas dépassé les 65 ans.

Concernant la faible présence des femmes à la tête des listes (3 sur 27), Mme Jeribi a expliqué que les femmes ont exprimé, elles-mêmes, le désir de servir en tant que membres. Elle a, d’autre part, relevé que tous les critères ont été respectés pour l’établissement des listes électorales, en prenant en considération «les aptitudes et la  haute compétence» des candidats qui auront la responsabilité de déterminer du sort du pays, à travers la nouvelle constitution qui sera élaborée par l’Assemblée nationale constituante.

Vrais dissidents ou mauvais joueurs?
Ce n’est pas là, on l’imagine, l’avis de certains membres démissionnaires (de Bizerte, Feriana et Radès), qui contestent la présence à la tête de certaines listes d’éléments, à leurs yeux, douteux. S’agit-il de vrais dissidents qui contestent les orientations actuelles du parti, ou de mauvais joueurs qui n’ont pas apprécié d’avoir été recalés au moment de l’établissement des listes pour la Constituante ? On ne tardera pas à le savoir…
En réponse à une question relative à la décision d’interdire la publicité politique, à laquelle le Pdp a été le premier parti à recourir en Tunisie, Mme Jeribi a indiqué que cette décision est «non judicieuse» et qu’elle entre dans le cadre des restrictions politiques et non de l’ouverture. Elle a, en outre, souligné l’adhésion de son parti à l’idée d’un référendum populaire pour fixer les prérogatives de l’Assemblée nationale constituante et la durée de sa mission.

I. B.