Ahmed Aziz Ben Mine, secrétaire général de la section de Radès du Parti démocratique progressiste (Pdp) explique, dans un communiqué, les raisons de la démission collective des membres du bureau.


Les causes évoquées sont : «l’absence de concertation entre les structures du parti (la fédération de Ben Arous et la section de Radès), l’imposition d’une politique de mobilisation et de recrutement tout azimut et par tous les moyens, l’abandon de la section et la marginalisation de la région de Radès» qui est, faut-il le rappeler, le fief de Maya Jeribi, secrétaire générale du parti.
Les démissionnaires reprochent aussi au parti d’avoir tenu un seul meeting à Radès dont l’organisation, très contestée, a eu recours à des moyens jadis utilisés par le Rcd, l’ex-parti au pouvoir (utilisation de bus pour ramener le public). Autre grief retenu contre la direction du Pdp: «l’absence totale de formation et d’encadrement des membres de la section de Radès».
Concernant la politique intérieure du parti, les démissionnaires soulignent «le non recours aux méthodes démocratiques pour élargir les structures du parti (le bureau politique et le comité central) en recourant aux nominations au lieu des élections». Ils reprochent également au parti le fait qu’il «considère les adhérents comme un chiffre utilisé pour la propagande et pour donner une fausse idée de la base populaire réelle du parti».
Le reproche le plus grave et le plus récurrent au regard des militants du parti concerne «l’intégration, au sein des structures du parti, de figures issues du Rcd et d’hommes d’affaires connus pour leur appartenance à l’ex-parti au pouvoir dissous».
Sur le plan de la politique nationale, les démissionnaires déplorent «la dérive du parti de sa ligne militante et son recours à des alliances douteuses», ainsi que «son manque d’objectivité et la concentration de toute son action contre une tendance politique», par allusion à Ennahdha, «au lieu d’œuvrer au service de la nation et de faire connaitre son programme électoral».
Les démissionnaires stigmatisent enfin ce qu’ils appellent «le recours à la politique de la fin qui justifie les moyens, avec l’ambiguïté ou l’absence de positions concernant plusieurs problèmes nationaux».

 

Imed B.