Skander Rekik, leader de l’Alliance nationale pour la paix et la prospérité (Anpp), a appelé, dans un communiqué, à sanctionner les partis qui se croient au-dessus de la loi.


Le message de l’Anpp vise – sans les nommer – les partis qui ont brillé par leur recours intensif à la publicité et leur refus catégorique de la loi interdisant la publicité politique, entrée en vigueur le 12 septembre, date officielle du début de la précampagne électorale.
«Notre peuple a fait sa révolution et renvoyé un dictateur, ainsi que son entourage (membres de sa famille, conseillers et membres de son gouvernement et de son parti), forçant ainsi le respect du monde entier. Et ce fut un début béni pour que d’autres pays suivent l’exemple des Tunisiens pour éjecter les chaires des corrompus et autres argentiers bénéficiaires des régimes», lit-on dans ce communiqué rendu public mardi matin.
Le parti de Skander Rekik attire l’attention des Tunisiens sur les «pratiques de quelques promoteurs politiques, soucieux d’hériter au plus vite et par tous les moyens de Ben Ali». Il souligne que ceux qui ont enfreint la loi interdisant la publicité politique et multiplié les interventions à la télévision et sur les journaux au-delà de cette date, n’ont pas à représenter le peuple qui a fait sa révolution de la dignité. «Ces personnes-là ont fait alliance, dès le 13 janvier, avec les symboles de l’ancien régime», accuse le communiqué, qui s’en prend au passage, à tous ceux qui ont amassé beaucoup d’argent et qui n’indiquent pas l’origine de cette fortune surprise.
L’Anpp appelle enfin les Tunisiens et les Tunisiennes à la vigilance et à sanctionner les fauteurs le jour des urnes… en les zappant.

 

I. B.