Interpellé le 7 septembre, à l’aéroport de Tunis-Carthage, pour entrée illégale en Tunisie, le commandant Khouildi Hamidi, un proche de Kadhafi, a été relâché par la justice tunisienne.
M. Hamidi, qui a participé au coup d’Etat de 1969 en Libye et a longtemps dirigé les renseignements militaires de son pays, était entré illégalement en Tunisie, évitant le principal poste-frontière de Ras Jdir, tenu par les rebelles. Il risquait jusqu’à un an de prison.
Le 7 septembre, il a été empêché de quitter l’aéroport international de Tunis Carthage, alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour Casablanca, au Maroc. Son passeport diplomatique lui avait été confisqué et il a résidé jusqu’à l’audience d’hier sous la protection de la police tunisienne dans un endroit tenu secret.
Lors de l’audience mardi, le commandant, lunettes de soleil et chapelet à la main, encadré par une vingtaine de policiers, comparaissait libre. Il n’a pas nié son entrée illégale sur le territoire. «J’étais menacé physiquement», a-t-il expliqué. Sa maison à Sorman, à 70 km à l’ouest de Tripoli, avait en effet été visée par un raid de l’Otan le 20 juin. Selon un de ses proches, présent à l’audience, 13 membres de la famille de M. Hamidi ont été tués dans ce raid.
Le juge a prononcé un non-lieu. «Il est libre de rester en Tunisie ou de quitter le pays» a précisé son avocat, Abdelbasset Bouhouli, cité par l’agence Afp.
De nombreux dignitaires du régime Kadhafi ont transité par la Tunisie depuis le début du conflit en Libye mi-février. Tunis, officiellement neutre pendant plus de 6 mois, a reconnu le Conseil national de transition le 21 août.
I. B. (avec Afp)